Man vs Wild développé par Scientifically Proven et edité par Crave Entertainment est disponible au états- unis depuis le 26 avril 2011 (non disponible en France).
Le jeu propose cinq situations authentiques ,les Montagnes Rocheuses, les Everglades,sur une île déserte, le Sahara, la Patagonie, dans un rôle de style de jeu d'aventure, mettant en vedette Bear Grylls.
Man vs Wild, l'émission de Discovery Channel, fait partie de ces programmes qui marquent un homme. Son succès n'est désormais plus à prouver tant à la télé que sur le net. Et c'est donc avec beaucoup d'attention que les fans guettent cette adaptation sur console attendue au tournant.
Tout comme dans l'émission, le jeu met en scène Bear Grylls, un aventurier et ex-membre des forces spéciales britanniques qui se retrouve volontairement lâché en territoire inconnu dans les milieux les plus hostiles de la planète (déserts, forêts vierges etc.) où avoir les bons gestes de survie est une question de vie ou de mort. L'objectif est de survivre jusqu'à retrouver une trace de civilisation. Durant l'aventure, Bear doit chasser pour se nourrir, trouver de l'eau potable (ou boire son urine s'il n'a rien d'autre), se fabriquer un abri pour la nuit et affronter mille et un dangers. Pour lui compliquer encore un peu plus la tâche, Bear ne pourra emporter que quelques ustensiles de survie de base : une gourde, un couteau et une pierre à silex pour faire du feu. L'émission cartonne aussi bien à la télé que sur le net. Mais le concept est il propice à une adaptation en jeu vidéo ?
Un contenu restreint
Le jeu propose un seul et unique mode histoire ou chaque niveau sera construit comme un épisode typique de Man vs Wild. Après un rapide chapitre « Base camp » (tutoriel), le joueur a le choix entre cinq niveaux correspondant à cinq régions différentes du monde : les Montagnes Rocheuses, le désert, la Patagonie etc. Malheureusement, les niveaux sont tous construits en couloirs plus ou moins larges selon les endroits et le joueur n'aura pas beaucoup de marge de manœuvre. Impossible de se perdre, le chemin nous est continuellement imposé. Dans ces conditions il n'est pas très difficile de retrouver la sortie vers la civilisation. De plus, les niveaux sont tous très scriptés ce qui constitue un second point faible et enlève tout aspect de survie. En effet, le soleil évoluera selon la zone où l'on se trouve, les animaux sauvages et les attaques sont toujours aux mêmes endroits etc. On aurait préféré des niveaux en monde ouvert nous obligeant à réellement survivre c'est-à-dire devoir chasser quand on a faim ou se débrouiller pour trouver l'endroit idéal où construire son abris quand la nuit commence à tomber. Ici, le soleil se couche uniquement lorsqu'on arrive dans la zone de l'abri. En fait, on aurait aimé devoir trouver soi-même un moyen de s'en sortir plutôt que d'être conduit vers la sortie à travers un couloir.
La survie c'est facile
Le seul aspect survie du jeu concerne le personnage de Bear qui évolue à la manière d'un RPG. On récolte de l'expérience en ramassant des orbes lumineux qui nous indiquent le chemin à suivre (bien qu'on soit dans un couloir) et on a la possibilité d'améliorer trois caractéristiques de Bear : la faim, la soif et le physique. Malheureusement, ces améliorations n'ont pas une très grande influence sur notre personnage qui se comporte toujours de la même manière. Pour surveiller ces paramètres, on dispose de trois jauges et en théorie, il faut penser à bien les remplir régulièrement. Dans la pratique il en va différemment. En effet, les niveaux sont assez courts et il est très facile d'atteindre la fin sans avoir à se rassasier régulièrement bien que des « spots » à nourriture soient disséminés un peu partout sur la carte ou il suffit de se servir (ramasser des vers etc.). Il en est de même pour la soif qu'il faut vérifier un peu plus fréquemment. Mais pas de panique, si on ne trouve pas d'eau, notre personnage peut toujours uriner dans une peau de serpent pour se désaltérer. Quant à la jauge physique, elle correspond à la santé et diminue lorsqu'on se blesse. Une fois les niveaux à zéro, c'est la mort qui vous attend mais ne stressez pas, la map comprend plusieurs checkpoints qui évite d'avoir à tout recommencer. De toute manière, il rare d'arriver jusqu'au trépas puisque que le jeu manque cruellement de difficulté.
Un gameplay pauvre
Malheureusement, le gameplay n'est pas là pour remonter le niveau. Le personnage est lourd et difficilement maniable, à tel point qu'il n'est pas rare de manquer un saut et de se retrouver au fond d'un ravin. Pour couronner le tout, Man vs Wild nous assène sans cesse de phases QTE : on peut être sûr que dès qu'on escalade ou franchit un ravin sur un tronc d'arbre, le personnage glissera et il faudra alors se rattraper avec un QTE. Pareil pour toutes les autres actions importantes comme faire du feu ou fuir/tuer un animal. On a constamment l'impression de n'avoir rien accompli et que le jeu nous prémâche le travail. Heureusement, certains points nous laissent un peu de liberté. Dans l'émission, on voit souvent Bear récupérer des objets sur place pour les utiliser. Cet aspect est bien mis en place dans le jeu grâce à un système de craft qui permet de créer quelques objets dont on pourrait avoir besoin comme un grappin fait avec des morceaux de pierre et les restes de corde de notre parachute. On regrette cependant que ce système ne soit pas assez poussé et reste très sommaire à tel point qu'on ne l'utilise que très peu durant toute l'aventure.
Ça pique les yeux et les oreilles.
Au niveau visuel on ne peut pas dire que Man vs Wild soit une grande réussite. Les niveaux sont assez pauvres en détails et plutôt mal modélisés. Par exemple dans les Everglades, on ne retrouve pas l'ambiance oppressante de la nature dense. A la place, on suit un chemin bien dégagé. Seul le personne de Bear est assez bien réussi puisqu'il ressemble à l'original. Dommage que les animations soient elles si mauvaises. Au niveau sonore, chaque map possède sa propre bande son. Certaines se font discrètes, quand d'autres nous rendent complètement fou tant elles sont répétitives. La encore seule la voix de Bear est réussie vu qu'on bénéficie du doublage effectué par le baroudeur lui-même. On peut même dire qu'il s'agit là de l'unique point fort du jeu.
Note 6/20
Les fans de l'émission attendaient ce jeu avec un mélange d'excitation et de méfiance et malheureusement la réussite ne sera pas au rendez vous. On se trouve face à un jeu complètement bâclé et loin d'être amusant tant le côté survie est absent. Heureusement, le calvaire est de courte durée : pas plus de 4h.
Les +
- La voix de Bear
Les -
- Les maps en couloirs
- QTE
- Les décors sont moches
- Absence totale de survie
- Certaines musiques sont pesantes
Page crée le 05 08 2011 par Clementp avec la participation de ludo8113.
Derniere modification fait le 01 03 2014.